5 conseils pour se ressourcer au quotidien

#1 Ne pas négliger les temps de répit, même dans les périodes les plus difficiles

Pour Céline Dumé : « se ressourcer en périodes difficiles et se ressourcer tout court, c’est la même chose ! ». En d’autres termes, vous avez le droit de rechercher des moments de répit à tout moment. « Il s’agit d’une hygiène personnelle, de santé mentale, à préserver au quotidien. » Favorisez donc, dans la mesure du possible, ces moments où vous prenez soin de vous. Même s’ils ne durent que quelques minutes par jour. « S’occuper d’une personne avec autisme est plus assimilable à un marathon qu’à un sprint. Il faut tenir dans le temps. C’est en prenant l’habitude de se ressourcer chaque jour que l’on évite les situations difficiles pour soi et/ou qu’il devient plus facile d’appréhender les périodes les plus intenses de son enfant avec autisme. »

#2 Accepter de se donner du temps sans culpabiliser

Le point de départ pour s’aménager du répit au quotidien ? Non pas trouver du temps, mais s’en accorder. « Les parents d’enfant en situation d’autisme en manquent souvent. C’est la course permanente, confirme Céline Dumé. C’est pourquoi, ils peuvent ressentir de la culpabilité à l’idée de chercher une activité à ne faire rien que pour eux, en confiant leur enfant à des proches, des thérapeutes, des accompagnants… Mais rapidement, ils se rendent compte que ces moments leur permettent ensuite de revenir avec plus d’énergie. D’autant plus que, durant ces périodes, l’enfant lui-même peut gagner en autonomie et vivre des expériences agréables pour lui. »

#3 Apprendre à mieux comprendre et dépasser les coups de mou 

Pour Céline Dumé, les différentes étapes de la journée, de la semaine, du mois, d’une année sont un cycle. « Selon le psychologue américain Hudson, ces phases sont au nombre de quatre : lancement, déclin, marasme puis renouveau. » Au début, tout va bien, l’énergie est au rendez-vous, tout se met en route. Puis survient une phase de doute, puis de repli sur soi avant le regain. « Cette notion de cycle est importante à comprendre car elle permet de mieux accepter – puis d’anticiper – les moments où l’énergie et la motivation manquent. » Les moments plus durs ne sont donc pas évitables : ils font partie du cycle de la vie. Mais ils sont dépassables. La fatigue, l’irritabilité, le mauvais sommeil, etc., en sont des signaux à écouter. Ils signifient qu’il est temps de penser à soi, rechercher des choses qui font du bien ou que c’est le moment de demander du soutien (à sa famille, ses proches, des professionnels) pour dépasser cette phase.

#4 Ne pas chercher de recettes miracles, mais miser sur les activités qui vous donnent le plus d’énergie

Exercices de relaxation, jardinage, promenade, lecture, aider les autres… Chacun aura sa manière de se ressourcer en fonction de ses centres d’intérêt et de ce qui lui fait vraiment du bien. Il n’y a donc pas une seule façon de recharger les batteries. Le point clé pour Céline Dumé : « Connaître ses propres besoins pour trouver des activité en accord avec eux et les mettre “en arrosage automatique” dans sa semaine ! En privilégiant tout de même celles qui apportent le plus d’énergie. Par exemple, trente minutes d’une occupation manuelle sont souvent plus ressourçantes qu’une heure devant la télévision. »

#5 Partager !

Dernière recommandation de Céline Dumé : ne pas avoir peur d’exprimer son ressenti et ses besoins. « En partageant avec d’autres parents d’enfants en situation d’autisme, au sein d’associations notamment. Mais aussi avec les autres membres de la famille. Par exemple, vous pouvez créer des “conseils de famille” où chacun a l’opportunité de dire ce qu’il ressent et proposer des projets communs… D’ailleurs, cela peut être très réconfortant pour les frères et sœurs qui ont également besoin de sas de répit et de moments où leurs parents peuvent leur donner leur pleine attention. »